L’école d’été 2024 à Rabat (Maroc) a été l’occasion pour de nombreux professionnels francophones de se rencontrer et de participer à des tables rondes et des conférences riches et variées. Certains professionnels ont bénéficié d’une bourse de notre partenaire le CFIBD pour cette rencontre. Ils nous livrent ici leurs impressions de cette 8ème école d’été.

Dhiebi Moufida, bibliothécaire, Ministère de l’Education de Tunisie

Objectif

Partager les idées, les remarques, les critiques et les propositions d’avenir et pourquoi pas on réfléchit ensemble sur le thème du prochain événement bien sûr sous la tutelle de l’Aifbd.

C’est l’ère de l’Open data donc on partage nos expériences et nos activités dans nos bibliothèques et nos centres de documentation. Et réellement penser à des programmes d’échange pour les professionnels de la science de l’information, à des coopérations techniques, à des aides pour les pays d’Afrique pour qu’ils puissent travailler dans les règles des normes au niveau local et outils de travail.

Remerciement

C’est avec une profonde gratitude que j’adresse mes remerciements à notre association l’Aifbd pour tous leurs efforts déployés et pour nous donner cette opportunité d’assister cette formidable école d’été, une dédicace spéciale pour notre formidable Marie-Sophie Bercegeay et Danielle Dufour-Coppolani. Vos engagement et Vos efforts ont laissé un impact durable sur le succès de l’événement. Nous apprécions énormément votre temps et votre énergie. Merci au comité d’organisation de l’ESI spécialement a Madame Hanae Lhroul et madame Meriem Haded. Un grand Merci pour la bibliothèque nationale du royaume du Maroc et la bibliothèque d’Alexandrina.

Merci pour les différentes présentations et rencontres durant l’école d’été et le salon du livre surtout pour les fructueux échanges de la solidarité professionnelle renforcée.

Compte-rendu

Introduction

Étant membre depuis peu de l’AIFBD c’était ma première école d’été, je voulais vraiment y participer en présentiel car outre les formations cet événement était pour moi l’occasion de faire des rencontres, d’échanger avec d’autres professionnels des bibliothèques et de la documentation, mais aussi l’occasion de découvrir le Maroc.

Accueil, organisation

La première journée

 Nous avons été très bien accueilli, ça était une journée riche de rencontres, j’ai particulièrement apprécié la séance d’inauguration durant laquelle les partenariats et les intervenants se sont présentés. J’ai apprécié que cette première journée ce soit passée à la bibliothèque nationale du Maroc mais déçu que la visite est été annulée.

Le salon de l’édition et du livre

J’ai trouvé  que  d’un  point  de vue logistique c’était bien organisé, au niveau des transports, au niveau des écoles, des journées de découverte avec des ateliers pour les enfants étaient organisées et j’ai trouvé cela très bien de donner l’opportunité aux enfants de découvrir la lecture, et pour  les professionnels j’ai trouvé que c’était une bonne  idée d’organiser les tables  rondes et les  conférences lors de cet événement car nous avions du temps pour faire des visites  libres pour découvrir  le salon et faire des achats.

Les tables rondes et les conférences

 Les thèmes étaient très intéressants, il y avait des intervenants de tous horizons de tous pays, ils étaient accessibles on pouvait les rencontrer et discuter avec eux. Mais trop concentré sur deux jours, les journées étaient longues et parfois certaines séances se déroulaient en même temps, il y avait beaucoup de monde et les salles étaient petites, et c’était difficile parfois de poser des questions pendant les tables rondes parce qu’il y avait beaucoup d’intervenants.

 Les cours de l’ESI

Plus intensif mais les cours abordaient l’Open data d’un point de vue plus pratique, la durée des cours était acceptable et on pouvait plus facilement intervenir et poser des questions aux professionnels qui assuraient les cours que lors des tables rondes au salon du livre. Les salles de cours et l’environnement de l’ESI étaient confortables, plus calmes et plus accueillant que les salles de conférences du salon de livre.

Le thème de l’école d’été 

Open data un sujet très intéressant. Le principe de l’open data : partager, échanger et rendre accessible le savoir à tout le monde de façon libre et gratuite, et permettre également une ouverture sur les différentes cultures et civilisations. 

Durant l’école d’été on a beaucoup parlé d’intelligence artificielle, un sujet complexe. En effet il y du bon et du mauvais, personnellement je pense que ça peut nous aider dans certains domaines mais jamais remplacer le cerveau humain. Il ne faut pas oublier que ce sont les humains qui ont créé l’IA. Dans le domaine de l’information malheureusement certaines personnes malveillantes l’utilise pour diffuser de fausses informations et influencé le monde. Dans le domaine des bibliothèques je pense qu’aucune intelligence artificielle ne sera remplacée le professionnalisme des bibliothécaires, un lecteur ou un chercheur sera toujours mieux orienté et conseillé par un professionnel des bibliothèques qu’une intelligence artificielle qui ne fournira qu’un flot d’informations extrait de bases de données.

Les grandes institutions comme la BNF par exemple ont les moyens de créer des bibliothèques numériques comme Gallica, mais on ne peut pas tout diffuser en open source car il y a des questions juridiques et se pose la question des droits d’auteur. J’ai entendu lors d’une conférence que l’Open data permettrait de venir au secours des pays du sud ? Mais les pays d’Afrique n’ont pas les équipements informatiques nécessaires et les personnels des bibliothèques n’ont pas les connaissances, faudrait équiper les bibliothèques de matériel moderne comme par exemple des scanners, des serveurs informatiques, des ordinateurs performants, de logiciels spécifiques, et former les professionnels des bibliothèques dans les domaines de l’informatique et du numérique. Certains pays d’Afrique n’ont même pas les moyens d’avoir une bibliothèque nationale aves des locaux adaptés à la bonne conservation de leurs manuscrits. Il y a véritablement un décalage important à tous niveaux entre les pays du sud et les pays européens.

Et j’ai constaté qu’en présentiel il y avait essentiellement des professionnels d’Afrique qui participaient à l’école d’été. Le thème était-il adapté au public présent ? Et on peut aussi se poser la question pourquoi avoir choisi un pays du sud pour une école d’été sur le thème de l’Open data ?

 Durant l’école d’été on a aussi parlé de sécurité informatique. On vit à l’ère du numérique et on considère aujourd’hui que la numérisation est la meilleure solution pour conserver dans le temps nos collections mais se pose le problème de la sécurité informatique, nul n’est à l’abri de virus, de logiciels malveillants, de piratages des données … Donc je pense qu’il faut parallèlement développer des moyens de conservations autres que numériques pour conserver notre patrimoine original le plus longtemps possible en bon état. Penser d’abord à la sécurité des collections, avoir des magasins de conservation à la pointe de la technologie pour les protéger de la poussière, des insectes, des incendies … Mais aussi pour les protéger des dégradations liées à la manipulation des documents et des vols. Penser aussi à des traitements thermiques, chimiques ou autres pour le traitement des bactéries par exemple. 

Si les pays européens veulent venir au secours des pays du sud ils devraient commencer par nous apporter leurs aides techniques dans ces domaines.

Conclusion

Le choix du pays : le Maroc est un pays touristique très accueillant très sécurisé très ouvert et très riche de cultures et les gens y sont chaleureux et bienveillants. C’est un Pays à voir absolument et j’espère qu’un jour cet événement se fera en Tunisie, pourquoi pas …
J’y ai fait de belles rencontres, amicales et professionnelles, entre participants nous avons créé un groupe WhatsApp, maintenant il faut échanger les idées, les expériences, les contacts … construire un réseau professionnel. 
Les tables rondes, les conférences et les cours à l’ESI m’ont enrichie personnellement, mais professionnellement il me sera difficile de mettre en pratique les connaissances que j’ai acquises car ou je travaille ne possède pas les moyens financiers et techniques me permettant d’évoluer.

Nous les pays du sud nous n’avons pas les moyens des états européens, alors ça serait bien de consacrer une école d’été aux problématiques de conservation spécifiques aux pays du sud. 

Nadia Barnoussi, Master Management de l’information à l’ESI

Apport personnel et professionnel

J’ai eu l’opportunité de contribuer activement à l’organisation de cet événement en tant que membre du comité d’organisation, collaborant étroitement avec diverses parties prenantes, telles que l’École des Sciences de l’Information, la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc et la Bibliotheca Alexandrina. Cette expérience m’a permis d’acquérir une meilleure compréhension des défis et des exigences liés à la coordination d’événements de grande envergure. Personnellement, cela a renforcé ma capacité à gérer le stress et à travailler efficacement sous pression, tout en m’offrant l’opportunité d’interagir avec des experts dans mon domaine d’intérêt. Professionnellement, cela m’a permis d’affiner mes compétences en gestion de projet et de développer une expertise précieuse dans la collaboration avec diverses parties prenantes, ce qui enrichit mon bagage pour toute future entreprise de coordination ou de gestion d’événements.

Compte-rendu

A l’heure de la révolution numérique et de l’intelligence artificielle, l’ouverture des données se situe au coeur des débats contemporains, que ce soit dans le cadre gouvernemental, scientifique ou culturel. La huitième édition de l’école d’été de l’Association Internationale Francophone des Bibliothèques et Documentalistes (AIFBD) a abordé cette question cruciale sous l’angle de la science ouverte, une thématique qui engage divers acteurs et dimensions. Cette édition a examiné les aspects technologiques, juridiques et politiques de l’accessibilité des données.
L’ouverture des données consiste à rendre accessible les données numériques issues des secteurs public et privé. De nombreux gouvernements se sont lancées dans l’open data, mettant à la disposition les données produites par diverses instances pour les entreprises, les citoyens et les chercheurs. Toutefois, plusieurs défis persistent notamment la normalisation et la structuration des données pour en garantir la quantité, la création d’infrastructures et de normes d’interopérabilité pour faciliter l’échange de données entre différentes plateformes et institutions, et l’élaboration de politiques nationales de science ouverte.
La science ouverte représente une nouvelle approche de partage et de reproductibilité des processus, des données et des résultats scientifiques. Cette pratique est de plus en plus reconnue pour son rôle dans l’accélération de l’innovation et de la recherche et développement (R&D) au sein de l’écosystème socio-économique. L’OCDE a souligné les avantages de la science ouverte, favorisant ainsi son adoption par de nombreux pays européens. Ce paradigme permet aux chercheurs de gagner du temps et d’accroître leurs découvertes grâce à la reproductibilité et la transparence offertes, stimulant ainsi la R&D, la créativité et l’innovation, et facilitant ainsi la collaboration avec le secteur économique pour valoriser la recherche scientifique.
Après trente ans de développement de la science ouverte, l’école d’été de l’AIFBD offre une opportunité unique pour faire le point sur les projets et les infrastructures internationales, ainsi que les outils et les technologies innovants utilisés pour la création, la gestion et l’accessibilité des plateformes de données publiques.

From Cairo to Cape Town: Toward Afro-Arabic. AI for Local Communities, présenté par Muhammad Abdul Mageed

Lors de cette conférence Monsieur Muhammad Abdul Mageed, a mis en lumière le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) pour répondre aux besoins spécifiques des communautés locales en Afrique et dans le monde arabe. Cette intervention a particulièrement souligné l’importance de développer des solutions technologiques adaptées aux contextes culturels et linguistiques de ces régions.
L’accent a été mis sur la lumière dont l’IA peut être employée pour promouvoir des réponses précises et pertinentes aux défis locaux. En adaptant les technologies d’IA à spécificités culturelles et linguistiques, il devient possible de créer des outils plus efficaces et inclusifs, capables de répondre aux besoins uniques des populations africaines de l’IA dans ces contextes en insistant sur la nécessité d’une approche inclusive et respectueuse des diversités locales.
Ce thème est particulièrement pertinent dans le cadre des discutions actuelles sur l’IA éthique et responsable. En prenant en compte les particularités locales, les développeurs et chercheurs en IA peuvent éviter les écueils d’une approche uniforme et généralisée, souvent inadaptée aux réalités du terrain. En outre, cette démarche permet de valoriser les savoirs et les pratiques locaux, tout en contribuant au développement socio-économique des régions concernées.
En somme, l’intervention de Muhammed Abdul Mageed a mis en lumière l’importance cruciale de l’IA contextualisée pour le développement durable et inclusif en Afrique et dans le monde arabe. Elle a plaidé pour une utilisation de l’IA qui soit non seulement technologiquement avancée, mais aussi culturellement et linguistiquement pertinente, afin de maximiser les bénéfices pour les communautés locales.

Réinventer la veille informationnelle avec Élisabeth Lavigueur, Danielle Duffour Coppolani et Gizlane Mathiau

Cette session a mis en lumière les innovations apportées par l’intelligence artificielle et les outils open source dans le domaine de la veille informationnelle. Les technologies présentées transforment non seulement la collecte d’informations, mais aussi leur analyse et leur interprétation, augmentant ainsi l’efficacité et la précision des processus de veille.

Apports de l’IA et des outils open source dans la veille informationnelle
L’intelligence artificielle (IA) offre des capacités de traitement des données à une échelle et à une vitesse qui dépassent largement les capacités humaines. En utilisant des algorithmes avancés, l’IA peut trier, analyser et extraire des informations pertinentes à partir de vastes quantités de données. Cela permet aux veilleurs de se concentrer sur l’interprétation des données et la prise de décision stratégique, plutôt que sur la collecte fastidieuse d’informations.
Les outils open source, quant à eux, apportent une dimension collaborative et accessible à la veille informationnelle. Ces outils sont souvent développés par des communautés de développeurs passionnés, ce qui permet une mise à jour continue et une amélioration constante des fonctionnalités. De plus, leur caractère ouvert permet aux organisations de personnaliser les outils en fonction de leurs besoins spécifiques, sans les coûts exorbitants des logiciels propriétaires.

Implications pour la pratique de la veille
L’intégration de l’IA et des outils open source dans la veille informationnelle a plusieurs implications pratiques. Tout d’abord, elle permet une automatisation accrue des tâches répétitives et chronophages, libérant ainsi du temps pour les analyses de haut niveau. Ensuite, elle améliore la capacité à détecter les signaux faibles – ces informations subtiles mais cruciales qui peuvent indiquer des tendances émergentes ou des risques potentiels.
De plus, l’utilisation de ces technologies renforce la précision des informations collectées. L’IA, avec ses capacités d’apprentissage automatique, peut continuellement s’adapter et s’améliorer à mesure qu’elle traite de nouvelles données, réduisant ainsi les erreurs et augmentant la fiabilité des informations fournies.
Cette session a non seulement éclairé les participants sur les potentiels immenses de l’IA et des outils open source pour la veille informationnelle, mais elle a également inspiré de nouvelles approches pour améliorer l’efficacité et la pertinence de la collecte et de l’analyse des informations. Pour les étudiants en sciences politiques, comprendre ces dynamiques est crucial, car l’accès à des informations précises et à jour est essentiel pour une analyse politique rigoureuse et éclairée.

Usage des systèmes de recommandation pour l’exploitation des données scientifiques présenté par Pr. Amine SENNOUNI

Les systèmes de recommandation (SR) ont émergé en réponse à la surcharge informationnelle caractéristique de notre ère numérique, et sont intégrés dans les systèmes d’hypermédias adaptatifs pour filtrer et présenter des contenus pertinents pour les utilisateurs – qu’il s’agisse de films, de musique, de livres, de nouvelles, d’images ou de pages web. En comparant le profil utilisateur à des caractéristiques de référence, ces systèmes cherchent à prédire les goûts et les préférences, répondant ainsi à un besoin croissant de personnalisation et de pertinence. Les SR sont essentiels pour divers secteurs, élargissant l’offre d’information, s’adaptant aux besoins spécifiques, et tenant compte des préférences et centres d’intérêt des utilisateurs, tout en améliorant la satisfaction et les résultats d’utilisation ou d’achat de produits et services. On les retrouve dans des domaines variés, allant du contenu éditorial (articles, journaux, livres) au divertissement (jeux, musique), en passant par le commerce électronique, les services (hôtellerie, consultations d’experts), et les recommandations sociales (amis, contacts, suiveurs). Le processus de fonctionnement d’un SR repose sur la collecte d’informations, la création d’un modèle utilisateur et l’extraction de recommandations personnalisées. Les sources de données sont multiples : informations textuelles, évaluations numériques, ordinales, binaires et unaires, ainsi que commentaires et tags. Les approches varient entre l’approche personnalisée basique, fondée sur le comportement passé de l’utilisateur, l’approche orientée contenu utilisant des méthodes comme le coefficient de Dice et Rocchio pour la corrélation et la similarité, et le filtrage collaboratif basé sur les interactions et évaluations des utilisateurs via le coefficient de Pearson. L’approche hybride combine plusieurs de ces méthodes pour améliorer la précision. Les moteurs de recommandation, définissant les sources de données et le processus de recommandation, proposent diverses solutions existantes, évaluées à l’aide de métriques telles que le rappel et la précision pour en mesurer l’efficacité. Appliqués également à l’information scientifique et technique (IST), les SR visent à améliorer la pertinence des informations fournies. Toutefois, ils doivent surmonter des défis significatifs, comme la gestion de la surcharge informationnelle, l’amélioration continue de la personnalisation, et l’optimisation des algorithmes pour mieux répondre aux attentes des utilisateurs dans un environnement toujours plus complexe.

Anass Hamdi, Etudiant à l’ESI

Plan de gestion des données de la recherche au prisme de l’open data

Le vendredi 17 mai 2024, j’ai assisté à une formation fascinante sur la gestion des données de recherche, animée par M.Benoit Epron, maître de conférence à la HEG Genève. Cette session, qui s’est déroulée de 14h30 à 15h30, visait à nous familiariser avec l’élaboration de plans de gestion des données dans le cadre de l’open data. M.Benoit a commencé par nous expliquer les concepts de base de la gestion des données de recherche, soulignant l’importance de chaque étape, de la collecte au partage en passant par le stockage et la préservation. Il a également partagé des meilleures pratiques et des exemples concrets de plans de gestion réussis, ce qui a grandement enrichi notre compréhension. Cette formation m’a permis de saisir non seulement les techniques pour créer un plan de gestion efficace mais aussi les défis et avantages liés à l’ouverture des données de recherche, renforçant ainsi mes compétences dans ce domaine essentiel.

Sécurité et cryptographie de l’information à l’ère de l’openness

Le samedi 18 mai 2024, de 10h00 à 11h00, j’ai eu l’opportunité de participer à une formation sur la sécurité et la cryptographie de l’information, dirigée par M.Othman Benammar, directeur adjoint chargé de la formation à l’École Normale Supérieure de Casablanca. Cette session était particulièrement instructive car elle portait sur les enjeux de la sécurité dans un environnement où les données sont de plus en plus ouvertes. M.Othman a débuté par une introduction aux concepts de base de la sécurité de l’information, en mettant en lumière les principales menaces et vulnérabilités que nous devons surveiller. Ensuite, il a détaillé les principes de la cryptographie, expliquant des notions telles que le chiffrement, le déchiffrement, les clés et les certificats. À travers des études de cas réels, il a démontré l’importance cruciale de ces techniques pour protéger les données dans des environnements ouverts. Cette formation m’a non seulement fourni une compréhension approfondie des principes de la cryptographie mais aussi des outils pratiques pour améliorer la sécurité des données dans mon travail.

Degré d’ouverture des portails Open data

Le samedi 18 mai 2024, de 11h00 à 12h00, j’ai assisté à une session très instructive sur le degré d’ouverture des portails open data, animée par Mme.Fatima Zahra Zakka, doctorante à l’ESI et au CNAM. Cette formation avait pour but de nous enseigner comment évaluer l’ouverture des portails de données publiques. Mme.Fatima Zahra a commencé par une introduction sur l’importance des portails open data pour la diffusion des informations publiques. Elle nous a ensuite présenté les critères d’évaluation tels que l’accessibilité, la réutilisabilité et l’interopérabilité des données. En utilisant des études de cas, elle nous a montré comment ces critères peuvent être appliqués pour analyser et améliorer les portails existants. Mme.Fatima Zahra a également partagé des recommandations pratiques pour augmenter l’ouverture et la qualité des données. Cette formation m’a doté des compétences nécessaires pour évaluer et améliorer les portails open data, ce qui est essentiel pour promouvoir la transparence et l’efficacité des données publiées.

Mohamed Azzam, Etudiant à l’ESI

Introduction

La formation « Open data. Pilier de l’innovation et de la transformation digitale » s’est tenue du 14 au 19 mai 2024 à Rabat, au Maroc. Cet événement a rassemblé des professionnels de l’information, des bibliothécaires, des enseignants-chercheurs et des décideurs politiques venus de toute l’Afrique pour discuter des enjeux et des opportunités offerts par l’open data et l’intelligence artificielle.

Objectifs de la formation

Les objectifs de la formation étaient de :

  •   Sensibiliser les participants aux enjeux de l’information, de l’intelligence artificielle et de l’open data;
  •   Présenter les dernières avancées en matière d’intelligence artificielle et d’open data pour le secteur de l’information;
  •   Partager les bonnes pratiques et les expériences des pays africains en matière d’information, d’intelligence artificielle et d’open data;
  •   Favoriser la collaboration entre les différents acteurs du secteur de l’information.
Compte-rendu

Mardi 14 mai 2024

9h00 : Accueil des participants

Les participants ont été chaleureusement accueillis, facilitant les premiers échanges et la mise en place d’une ambiance conviviale propice à l’apprentissage et au partage.

9h30 : Allocutions d’ouverture

Le Ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a été absent en raison d’un changement dans son emploi du temps. La Directrice de la BNRM a prononcé un discours inspirant, suivie de la Présidente de l’AIFBD qui a encouragé la collaboration internationale. Le Directeur de l’ESI n’a pas pu assister pour des raisons professionnelles. La Cheffe du Secteur des Bibliothèques de la Bibliotheca Alexandrina a présenté une vidéo projetée, tandis que le Directeur de Policy and Advocacy à l’IFLA et la Directrice de Bibliothèque et Archives Nationales du Québec ont également pris la parole.

Programme de la formation :

From Cairo to Cape Town: Toward Afro-Arabic. AI for Local Communities par Muhammad Abdul Mageed, Université de Colombie Britannique. – Il a exploré comment l’intelligence artificielle peut être adaptée pour répondre aux besoins locaux en Afrique et dans le monde arabe.
Visite de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc: – Les participants ont découvert les vastes collections et les infrastructures modernes de la BNRM, soulignant l’importance de telles institutions dans la promotion de la culture et de la connaissance.
Rencontre avec le Réseau Francophone Numérique: – Cette session a permis de discuter des défis et opportunités de la numérisation de l’information en langue française, avec un accent sur la collaboration transnationale.

Mercredi 15 mai 2024

Rencontre avec les partenaires dans le Salon International de l’Edition et du Livre (SIEL) :
Organisée par le Ministère de la Culture, cette rencontre a favorisé les échanges et le réseautage entre les participants et les exposants du salon.

Session 1 – Métiers de l’information : nouvelles compétences
  • Intelligence artificielle

Artificial Intelligence in Governance and Open Data par Muhammad Abdul-Mageed – Enjeux de l’Intelligence artificielle dans l’Enseignement Supérieur par Maha Gmira. – Qui a exploré comment l’IA transforme l’enseignement supérieur et les défis associés.
Intelligence artificielle et management des données de la recherche par Basma Makhlouf Shabou. – Qui a présenté des stratégies pour gérer les données de recherche grâce à l’IA.
L’Intelligence artificielle en Afrique, quels usages et quelle éthique? par Jérôme Ribeiro. – Qui a discuté des applications et des considérations éthiques de l’IA en Afrique.

  • Réinventer la veille : de nouveaux outils pour maîtriser l’information stratégique

Veille et intelligence artificielle par Elisabeth Lavigueur. – Qui a exploré comment l’IA peut transformer la veille stratégique.
Open source intelligence et veille compétitive par Danielle Duffour Coppolani. – Qui a discuté des outils et techniques pour une veille compétitive efficace.

  • Humanités numériques : un enjeu de Transdisciplinarité

Portails Web dynamiques et interactifs d’accès aux données par Hala Bayoumi. – Qui a présenté des outils pour un accès ouvert et interactif aux données.
Essor des humanités numériques en Afrique du Nord par Aida Chebi. – Qui a discuté du développement des humanités numériques dans la région.
Construire un plan de gestion de données en SHS par Delphine Cavallo, qui a présenté des stratégies pour gérer les données en sciences humaines et sociales.
Humanités numériques, quel rapport au SICs? par Ghislaine Chartron. – Qui a exploré les relations entre humanités numériques et sciences de l’information et de la communication.

  • Open Science, Open to the World

Accès à l’information pour relever les défis mondiaux par Monica Granados. – Qui a discuté de l’importance de l’accès ouvert pour résoudre les défis globaux.
Politiques nationales d’open science, Contexte international par Ghislaine Chartron.
Application de l’Open Science à l’IRD par Pascal Aventurier. – Qui a présenté comment l’IRD met en œuvre les principes de la science ouverte.

  Jeudi 16 mai 2024

Session 2 – Le Numérique pour une meilleure accessibilité de l’information

L’accès à l’information comme pilier des objectifs de développement durable par Bernard Dione, – Qui a souligné l’importance des bibliothèques et de l’alphabétisation informationnelle en Afrique.
Open access comme pilier du développement durable par Loubna Ghaouti.
Les revues en open access. Modèle Diamant par Pascal Aventurier. – Qui a présenté les avantages du modèle Diamant pour les publications scientifiques.

  • Les dispositifs numériques pour valoriser les publications en sciences humaines et sociales (SHS)

Semantic publishing par Gérald Kembellec. – Qui a exploré comment la publication sémantique peut enrichir les SHS.
Edition numérique en open access, Défis et perspectives par Farid Bourzgui.
Edition numérique en open access par Benoit Epron. – Qui a discuté des défis et opportunités de l’édition numérique en libre accès.

  • Les plateformes numériques et les industries culturelles et créatives (ICC)

Nathalie Sonnac, Dimitra Laurence Larochelle, Mohamed Bendahan ont exploré l’impact des plateformes numériques sur les industries culturelles et créatives.

  • Intelligence artificielle et Bibliothèque

L’Intelligence artificielle dans les Bibliothèques de la région MENA par Nabhan Alharrasi.
Vers une éthique de l’intelligence artificielle par Nozha Ibnlkhayat.
L’usage de l’IA pour des bibliothèques universitaires plus innovantes par Hanae Lrhoul.

Vendredi 17 mai 2024

Session 3 : Open data en pratique
  • Les données de la recherche et les publications scientifiques
    Pascal Aventurier a présenté les meilleures pratiques pour la gestion des données de recherche.
  • Initiation au Machine Learning
    Walid Cherif
    a offert une introduction pratique au machine learning, soulignant ses applications potentielles dans la gestion de l’information.  
  • Leviers de la transformation digitale dans les universités
    Mehdia Haddad
    a discuté des stratégies pour impulser la transformation digitale dans les institutions académiques.
  • Data paper en Humanités Numériques
    Gerald Kembelec a exploré l’importance des data papers pour la diffusion des recherches en humanités numériques.
  • Plan de gestion des données de la recherche au prisme de l’open data
    Benoit Epron a présenté des méthodes pour gérer efficacement les données de recherche en les rendant ouvertes et accessibles.
  • Les identifiants pérennes (PIDs) pour améliorer la visibilité des données et des résultats de la recherche
    Gabriela Mejias & Mohamad Mostafa ont discuté des avantages des PIDs pour la visibilité et la traçabilité des données de recherche.

Samedi 18 mai 2024

Session 4 : Open data en pratique
  • Evaluation des portails Open Data
    Larouk Omar a présenté des méthodes pour évaluer l’efficacité et l’impact des portails open data.
  • Sécurité et cryptographie de l’information à l’ère de l’openness
    Othman Benammar
    a discuté des défis de la sécurité et de la cryptographie dans un contexte d’ouverture des données.
  • Degré d’ouverture des portails Open data
    Fatima Zahra Zakka
    a exploré les niveaux d’ouverture des portails de données à travers différents critères.
  • Les données ouvertes de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BANQ)
    Lucile Niort et Pierre Froidevaux
    ont partagé les expériences de la BANQ en matière de données ouvertes, soulignant les défis et les réussites.
  • Usage des systèmes de recommandation pour l’exploitation des données scientifiques
    Amine Sennouni
    a exploré comment les systèmes de recommandation peuvent être utilisés pour améliorer l’exploitation des données scientifiques.   
  • Open data: aspects juridiques
    Mohammed Hammoumi
    a discuté des implications juridiques de l’ouverture des données, abordant les questions de propriété intellectuelle et de confidentialité.

Dimanche 19 mai 2024 Sortie culturelle

La semaine s’est conclue par une sortie culturelle, permettant aux participants de découvrir les richesses culturelles de Rabat et de renforcer les liens tissés tout au long de la formation.

Conclusion

La formation « Open data. Pilier de l’innovation et de la transformation digitale » a été un succès éclatant. Les participants ont acquis des connaissances approfondies sur l’information, l’intelligence artificielle et l’open data. Ils ont eu l’opportunité de partager leurs expériences et de créer des réseaux professionnels solides. Cette formation a renforcé la collaboration entre les différents acteurs du secteur de l’information et a contribué à promouvoir une information accessible à tous.

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude au CIFBD pour l’octroi de cette bourse qui m’a permis de suivre cette formation enrichissante. Votre soutien généreux est un véritable tremplin pour mon développement personnel et professionnel.